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Vous êtes ici : Accueil Actualités Diacre à Jemappes : portrait d’un homme discret
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Diacre à Jemappes : portrait d’un homme discret

Ce dimanche 26 novembre, Jean-Baptiste Hategekimana sera ordonné diacre permanent par Mgr Guy Harpigny. Historien de formation, cet homme de 53 ans, marié et père de deux grands enfants, se veut plus « lisible » que « visible ». Jean-Baptiste n'aime donc pas trop qu'on parle de lui et encore moins qu'on le prenne en photo. Mais c'est avec beaucoup de gentillesse qu'il s'est prêté à nos questions.

Aujourd'hui, Jean-Baptiste Hategekimana est professeur de religion dans une école libre d'Ixelles. Il habite une petite maison, dans un quartier calme de Jemappes, avec son épouse Marie Immaculée et ses deux enfants, Baptiste et Maxime. Cela fait presque 20 ans que cet agrégé d'histoire rwandais vit dans la commune, alors ici, tout le monde le connaît, « même les petits enfants ».

Calme, souriant, Jean-Baptiste nous accueille chez lui, il raconte doucement son histoire, le départ de son pays, l'arrivée en Europe, le bonheur d'être simplement en vie. Étonné d'être encore là quand tant de ses amis et connaissances ont perdu la vie, là-bas au Rwanda.

jean baptiste familleJean-Baptiste Hategekimana, entouré de son épouse Marie Immaculée
et de ses deux grands fils, Baptiste et Maxime

 

Quand vous êtes parti du Rwanda, en 1994, vous avez quitté un pays en proie à la guerre civile.

Après avoir terminé l'université, j'espérais trouver du travail. Mais la situation là-bas était tendue. Ceux qui ont pris le pouvoir au Rwanda ont aussi tué beaucoup de gens, on chassait les intellectuels. J'ai vu des choses difficiles... C'était la guerre depuis 1990. Dans mon village et ma commune, il n'y avait pas trop de perturbations, mais pour trouver du travail il aurait fallu aller dans les grandes villes, et ça, ce n'était pas possible. Les écoles étaient fermées et il y avait beaucoup d'insécurité. Rien que dans mon village, une dizaine de familles sont parties à l'étranger et en l'occurrence en Europe : Belgique, France, Pays-Bas, etc.
J'habitais près de la frontière, à environ 30 kilomètres du Congo. On est partis en pirogue pour rejoindre le Congo. Le reste du voyage... je ne vous le raconte pas... c'est trop privé...

Comment s'est passée votre venue en Belgique ?

Je suis arrivé en 1999. J'ai été placé dans un centre pour réfugiés, à Saint-Trond. Je ne savais pas où se trouvait mon épouse, je n'avais pas de nouvelles. J'ai fait des recherches et je l'ai retrouvée, avec nos deux enfants ; ils étaient dans les Ardennes, dans un centre de la Croix-Rouge, à Rendeux. Nous avons reçu une « carte orange », une attestation d'immatriculation qui nous autorisait à sortir du centre pour dépendre d'un CPAS.
L'adaptation n'a pas toujours été facile, mais le positif a toujours primé sur le négatif. Le plus difficile, c'était de trouver un logement, et du travail.

Comment la vie s'est-elle organisée, pour vous et votre famille ?

L'Office des étrangers nous avait confiés au CPAS de Vaux-sur-Sûre. Mais finalement, nous avons trouvé un logement à Mons, grâce à l'association « Le CRES ». Ils avaient des petits appartements, pour des familles avec maximum deux enfants. Nous y sommes restés trois mois avant de nous installer à la cité du Coq, à Jemappes, jusqu'en 2006.
Quand nous sommes arrivés là, nous avons réfléchi, mon épouse et moi : comment allions-nous vivre ici ? Vu ce que nous avions traversé et les conditions de notre départ, nous étions heureux d'être en vie, d'avoir un toit. Nous ne voulions pas continuer à dépendre du CPAS.
Ma femme avait étudié les sciences de l'éducation à l'université, mais nous avons vu qu'ici, il y avait des débouchés comme infirmière. Alors elle a repris des études, jusqu'en 2004, et moi j'ai gardé les enfants à la maison. Elle a ensuite trouvé tout de suite un emploi dans une maison de repos, où elle travaille toujours.

Et finalement, vous avez trouvé du travail, vous aussi ?

J'ai quitté mon pays sans rien, et je n'avais pas mes diplômes avec moi. Mais j'ai retrouvé un de mes professeurs qui avait emporté une copie de mon mémoire. D'autres professeurs, exilés également, m'ont fourni des attestations. Et grâce à cela, j'ai pu m'inscrire à l'UCL pour faire une maîtrise en Etude du développement. Cette université est la seule qui a accepté de m'ouvrir ses portes, j'ai été très heureux quand mon inscription a été acceptée et c'était la grande joie pour toute la famille.
Après ce cycle d'études, je voulais travailler. Au début, j'ai trouvé un poste à Paris où je faisais la publicité de bières strasbourgeoises, mais c'était épuisant au niveau des trajets, et après trois mois ma femme m'a demandé d'arrêter. Alors j'ai fait plein de petits boulots.
Jusqu'à ce que je rencontre un de mes anciens professeurs du secondaire. Il était prof de religion et il m'a suggéré de suivre les cours pour enseigner cette matière. J'ai suivi les 300 heures de formation, et puis j'ai trouvé un premier poste à Quiévrain.

jean baptiste 2Dimanche 26 novembre, vous allez devenir diacre permanent, ici à Jemappes. Comment l'idée de ce service, de cette mission s'est-elle imposée ?

Mon épouse et moi-même, nous avons vécu beaucoup de situations où on pensait qu'il n'y avait pas de porte de sortie, et finalement, à chaque fois nous en sommes sortis. Il y a des choses que je ne peux pas expliquer, le Seigneur fait des merveilles dans ma vie. Nombre de mes compagnons d'université sont morts... Et moi je suis toujours là. Pourquoi moi, qui suis-je ? Devenir diacre, c'est une forme de remerciement, je veux donner ce qui m'a été donné, et ma femme et mes enfants me soutiennent dans cette voie. Je pense que ce n'est pas moi qui ai choisi le Seigneur, c'est lui qui m'a choisi.

Des connaissances, des amis et des proches seront à vos côtés, pour votre ordination par Mgr Guy Harpigny ce dimanche ?

Oui, bien sûr. Des amis viennent d'Espagne, de France, et aussi du Rwanda. Notre plus jeune fils, qui était parti faire un stage au Japon dans le cadre d'une formation en danse, est revenu pour l'occasion, il voulait être présent.
Et je viens d'avoir une très bonne nouvelle : mes parents seront présents ! Je pensais que ce ne serait pas possible, car l'Office des étrangers ne voulait pas leur délivrer de visa, par peur qu'ils ne retournent pas au pays ensuite. Mais au dernier moment la situation s'est débloquée. Je n'ai jamais revu mon papa depuis que j'ai quitté mon village. Il a 75 ans maintenant, je suis vraiment très heureux à l'idée de le retrouver...

L'église Saint-Martin de Jemappes sera sans aucun doute bien remplie, ce dimanche à 15h, pour cette ordination diaconale. Un moment important dans la vie de Jean-Baptiste, mais aussi un moment qui mettra sa discrétion à rude épreuve en le plaçant au centre de toutes les attentions. Car le futur diacre souhaite avant tout vivre sa mission à travers sa famille, son entourage, ses collègues. « Je ne vais pas être visible mais lisible », insiste-t-il. Lisible par sa façon d'être, son style de vie, pour être simplement au service de tous.

 

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    Diocese de Tournai
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    Diacres | Mgr Harpigny

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